Des tests qui permettent à chacun de savoir s’il est porteur du virus du sida, est désormais dans toutes les pharmacies. Mode d’emploi.
Comment se présente le test ?
L’Autotest VIH, conçu par la société française AAZ, se présente sous la forme d’un kit permettant détecter dans une goutte de sang le sang les anticorps produits après une infection par VIH.
Comment fonctionne-t-il ?
Le test peut être réalisé par tout individu, y compris mineur, à la maison par exemple, à partir d’une goutte de sang. Il fournit une réponse en 15 à 30 minutes. Le kit est seulement valable pour le sida et ne permet pas dépister les autres infections sexuellement transmissibles ou les hépatites virales.
Il fonctionne de manière similaire aux Trod (Test rapide à orientation diagnostique) qu’utilisent depuis quelques années les associations ou ONG pour donner une première réponse rapide sur la séropositivité, à des publics spécifiques à risque (migrants, prostitués, toxicomanes).
Le processus se déroule en trois étapes détaillées par le « Parisien » :
1. Construire le mini-labo : un petit support en plastique, à poser sur une surface plate et sans vibrations. On y glisse une dosette de diluant qui se trouve dans un sachet scellé. Une languette de papier graduée est glissée dedans.
2. Appliquer l’autopiqueur, mains lavées à l’eau chaude et bout de doigt désinfecté avec une lingette fournie. Sitôt la piqûre sentie, on presse son doigt pour faire monter une goutte de sang. La première essuyée, on collecte la deuxième avec la pointe de l’autotest.
3. Introduire la goutte dans le support en plastique, et attendre.
Que faire avec les résultats ?
Si le test est négatif, inutile d’entreprendre un test plus poussé. La personne n’a pas été infectée… Il y a trois mois.
Si l’autotest VIH est positif, la personne doit « vérifier » sa séropositivité en réalisant une prise de sang classique en laboratoire ou dans un Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit (CDAG).
Quelles sont ses limites ?
Principale limite, il est considéré comme efficace à 99% si la contamination « date de plus de trois mois », note Sida Info Service, hotline téléphonique et site internet destinés à l’accompagnement des utilisateurs. En revanche, avant cette période, un résultat négatif peut être considéré comme trompeur car le virus n’a peut-être pas eu le temps de stimuler suffisamment la production d’anticorps.
En cas de risque de contamination très récente (moins de 48 heures), il est conseillé de se rendre aux urgences pour consulter et de suivre éventuellement un « traitement post-exposition » pour bloquer rapidement la multiplication du virus et aider à s’en débarrasser.
Comment se le procurer ?
Il sera vendu en pharmacie sans ordonnance pour 15 Milles Fcfa (25 à 30 euros). Pour se le procurer, il faut le demander. Le pharmacien conserve les kits derrière le comptoir et doit les délivrer avec des conseils, note le « Parisien ». Les associations ont obtenu de pouvoir prochainement en mettre à disposition gratuitement.
source: www.nouvelobs.com