Un accord de coopération militaire a été conclu à Moscou entre le ministre camerounais de la Défense, Joseph Béti Assomo et son homologue russe, le Général Sergueï Choïgou.
Entre les deux pays ont été convenus l’échange d’opinions et d’informations en matière politique de défense et de sécurité internationale, de développement des relations dans le domaine de la formation conjointe et l’entrainement des troupes, d’enseignement militaire, de médecine, de topographie, ou encore d’hydrographie militaire. Et également l’échange d’expériences, de maintien de la paix et d’interaction dans les opérations de soutien à la paix sous l’égide des Nations Unies.
Beaucoup saluent le courage de Yaoundé d’avoir signé un tel accord, surtout à cette période délicate où la Russie est engagée dans une opération militaire contre l’Ukraine, action controversée et très critiquée dans le monde entier. Pour les plus optimistes, le Cameroun est dans son plein droit, surtout que le territoire est menacé par des crises sécuritaires au grand nord, dans la zone anglophone et à l’est du pays. Et avec la Russie de son côté, dont la puissance militaire est avérée, il a un atout de grande envergure.
Pour le coordonnateur de l’observatoire de l’Afrique centrale et australe à l’Institut français des relations internationales, Thierry Vircoulon, le Cameroun et la Russie assurent juste une continuité dans leurs relations avec la guerre en Ukraine en toile de fond. Mais ceci n’est pas l’avis des Français et des américains qui voient cette signature comme un manque de respect à leur égard comm le soulignait Tibor Nagy sur Tweeter.