L’organe de supervision de la Cour pénale internationale (CPI) a fait savoir ce lundi 11 novembre 2024 qu’une enquête externe a été sollicitée concernant les allégations de « faute présumée » du procureur général, Karim Khan.
Suite à la déclaration de la présidente de l’Assemblée des États parties, le procureur de la CPI, Karim Khan, a réagi en niant ces accusations tout en prenant acte de cette démarche, comme l’a rapporté un communiqué officiel.
Rappelons que Karim Khan avait fait la une des journaux en mai dernier en demandant des mandats d’arrêt à l’encontre de personnalités telles que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant et des hauts responsables du Hamas.
Dans cette optique d’assurer un processus d’enquête indépendant et équitable, la présidente de l’Assemblée des États parties, Paivi Kaukoranta, a jugé nécessaire de mettre en place cette enquête externe.
Le procureur Karim Khan, 54 ans, s’est déclaré favorable à cette investigation externe qu’il perçoit comme une opportunité de participer activement à ce processus. Il a également affirmé sa volonté de poursuivre ses fonctions conformément à son mandat à la CPI.
Malgré les allégations médiatiques de comportement inapproprié, notamment des accusations de harcèlement sexuel émises par un membre de son personnel, Karim Khan a catégoriquement nié ces allégations, les qualifiant de non fondées.
La question des mandats d’arrêt demandés par Karim Khan à l’encontre de responsables politiques israéliens et du président russe Vladimir Poutine reste en suspens, la CPI n’ayant pas encore pris position sur ces demandes.
Le procureur britannique a défendu avec vigueur l’indépendance de son bureau à la CPI, mettant en garde ses détracteurs contre toute tentative de pression qui pourrait les exposer à des poursuites légales.
Malgré les attaques et menaces à son encontre, Karim Khan a souligné que lui-même et la CPI étaient la cible de diverses pressions, réaffirmant l’engagement de l’organisation à enquêter et poursuivre les crimes contre l’humanité, les crimes de guerre, le génocide et le crime d’agression.
La Cour pénale internationale, basée à La Haye, a pour mission de poursuivre ces crimes internationaux majeurs dans le respect de la loi et des droits de l’homme.
Cette enquête en cours suscite un vif intérêt et soulève des questions quant à l’avenir du procureur général de la CPI, qui se trouve actuellement au cœur d’une tempête médiatique et politique.
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