Le Nigeria, connu pour sa population importante et sa production de pétrole élevée, est sur le point de perdre sa position de première puissance économique en Afrique. En effet, selon les dernières projections du FMI, le PIB du pays devrait chuter de manière significative, passant de 476,50 milliards de dollars en 2023 à seulement 199,72 milliards de dollars en 2024, ce qui représente une baisse de -58,08%.
Ainsi, le pays le plus peuplé d’Afrique va voir son classement économique dégringoler de la première place en 2023 à la quatrième position en 2024, derrière des concurrents tels que l’Afrique du Sud, l’Égypte et l’Algérie. Même à l’horizon 2029, le PIB ne devrait pas dépasser les 269 milliards de dollars, d’après les estimations du FMI, laissant présager une situation peu favorable pour le Nigeria dans les années à venir.
Cette chute alarmante ne découle pas d’une récession économique, puisque le pays devrait enregistrer une croissance de 3,1% en 2024, grâce à des investissements significatifs dans des secteurs clés tels que la construction d’infrastructures de grande envergure comme la raffinerie de Dangote, le premier port en eau profonde du pays, ainsi que des projets ferroviaires et autoroutiers.
Cependant, la dévaluation répétée du naira par rapport au dollar est le principal responsable de cette calamité économique. En effet, la monnaie nigériane a connu une forte dépréciation face au dollar américain, passant de 447,58 nairas pour 1 dollar au début de 2023 à 1645 nairas pour 1 dollar actuellement en 2024, soit une division par 4 de sa valeur.
Cette série de dévaluations orchestrées par les autorités nigérianes a eu un effet dévastateur sur la richesse nationale, exprimée en dollars. Ainsi, malgré une croissance économique modeste, la richesse du Nigeria a considérablement diminué sur la scène internationale en raison de ces fluctuations monétaires.
En conclusion, le Nigeria fait face à un dilemme économique majeur alors qu’il se prépare à perdre sa position de leader économique en Afrique, non pas en raison de sa performance économique intrinsèque, mais plutôt en raison des turbulences monétaires qui ont sapé sa valeur financière sur la scène mondiale.