"Révélation choquante : Paul Biya, l'icône intouchable, trahit-il son peuple en refusant le changement radical ?"

« Paul Biya, l’icône intouchable, trahit-il son peuple en refusant le changement? »

Lors de son passage sur le plateau de Canal Presse le dernier dimanche, Saint-Éloi Bidoung, figure emblématique de l’opposition interne au RDPC, a déclaré sans détour sa pensée sur le président Paul Biya, lançant ainsi une attaque cinglante. L’ex-militant du parti au pouvoir a pointé du doigt le chef de l’État, l’accusant de s’entourer d’une équipe de dinosaures et de résister farouchement au changement.

En mettant en lumière l’incroyable longévité de certains ministres tels qu’Ayang Luc, Cavaye Yeguié, Fame Ndongo ou Luc Magloire Mbarga Atangana, Bidoung a dénoncé un système figé où les mêmes visages occupent les postes clés depuis des lustres. « Le président Paul Biya est totalement imperméable à toute idée de changement. Imaginez un peu, il est entouré de gens comme Ayang Luc, ministre depuis 54 ans, Cavaye Yeguié, président de l’Assemblée nationale depuis 30 ans, Fame Ndongo ou Luc Magloire Mbarga Atangana qui dirigent leurs ministères respectifs depuis plus de 20 ans. C’est de la fidélité, certes, mais c’est aussi un rejet total du changement », a-t-il martelé.

Cette diatribe survient juste après les festivités des 42 ans de règne de Paul Biya au pouvoir, des célébrations grandioses qui ont été perçues comme étant totalement déconnectées de la réalité marquée par les tragédies de la Falaise de Dschang et les nombreux défis socio-économiques et sécuritaires qui plombent l’atmosphère. Pour Saint-Éloi Bidoung, maintenir en place ces figures, aussi expérimentées soient-elles, ne permet pas d’apporter des réponses appropriées aux défis actuels.

Dénonçant le manque de renouvellement et d’ouverture au sein de l’équipe présidentielle, Bidoung a mis en avant la nécessité d’un vent de fraîcheur pour répondre efficacement aux préoccupations du pays. Sa pique n’a pas manqué de susciter des remous au sein de la classe politique, alimentant les conversations dans les chaumières et les couloirs du pouvoir.

Cette prise de position reflète l’inquiétude croissante au sein de l’opposition quant à la gestion des affaires publiques et à l’incapacité présumée de l’équipe dirigeante à faire face aux défis contemporains. Reste à voir si ces critiques auront un réel impact sur les décisions politiques à venir, ou si elles seront reléguées au rang de simples joutes verbales dans le paysage politique camerounais.

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