Comme vous le savez sûrement la vie d’étudiant n’est pas une vie facile, c’est pendant cette étape de la vie que beaucoup se forgent une personnalité bonne ou mauvaise, se responsabilisent ou deviennent vagabonds, apprennent à vivre seul ou pas et surtout construisent leurs avenirs…etc. Bref, nous n’allons pas parler de cette partie de la vie estudiantine dans cet article, détendez-vous, mais plutôt du côté nutrition. Nous allons ainsi plonger dans l’univers culinaire des étudiants camerounais vivant seuls en Europe et découvrir ce qui s’y passe. Que préparent-ils ? Comment font-ils pour se rapprocher le plus possible des mets traditionnels auxquelles nous sommes tous attachés ? Quels sont les mets les plus réalisables et réalisés ?
1 – Pilé de Pommes de Terre et/ou plantains
« Mon frère même avec les yeux fermés je cook ça« , « si tu ne sais pas préparer cela c’est que tu es dans le ndem« …voilà quelques phrases que nous retiendrons de nos interrogatoires. Comme pour dire que plus facile à faire que ce met n’existe pas. Il est en effet constitué de pommes de terre ou plantain, de haricot et d’huile de palme rouge etc…. Nous n’allons pas donner la recette complète ici. Le fait est que les ingrédients sont accessibles pour tous, la préparation ne dure pas, la cuisson encore moins. Et par-dessus tout ils en raffolent. Et comment, dire pour les femmes c’est complètement sorti de la liste des mets à faire pour prouver ses capacités de cuisinière.
2 – Ndolè
Originaire de la région du Littoral au Cameroun, c’est l’un des mets les plus préparés par l’étudiant camerounais en Europe, particulièrement en Allemagne. Vu son temps de préparation et de cuisson, on n’aurait pas deviné qu’il serait l’un des plus aimé, toutefois, il fait aussi partie de ce genre de plats que l’on apprend facilement à cuisiner ne serait-ce qu’avec une vidéo YouTube ou alors un petit tutoriel téléphonique donné par la sœur ou la maman « en live du ter». Et étant donné qu’on retrouve ses ingrédients facilement dans les supermarchés exotiques communément appelés « Afro-Shops », ce plat fait naturellement partie de leur quotidien.
3 – Beignets-Haricot
Il est très important ici de noter que ce plat est en majorité réalisé par les hommes en Europe (résultat des sondages, surtout ne me demandez pas pourquoi) et ils le maitrisent à la perfection. Pour eux, la préparation de la pâte des Beignets est facile à réaliser, cela demande juste un peu de force dans les bras, mais à part ça ils ont bien conservé la bonne vieille cuisine simple et efficace de leur maman dans la préparation du haricot. Résultat : beignet – haricot tout chaud : « quand tu ne veux pas trop réfléchir » disent – ils.
4 – Eru
Les choses se corsent un peu à partir d’ici, mais aussi invraisemblable que cela puisse paraître les étudiants arrivent quand même à cuisiner ce met dans leurs petites chambres. Pour la plupart les ingrédients viennent du Cameroun et pour les autres on les trouve dans les Afro-Shops. Avant de continuer laissons place au décor en vous disant que le Eru est un met qui ne se laisse du tout pas faire facilement. Complexe, minutieuse et longue sont les adjectifs qui reviennent pour qualifier la procédure de réalisation de ce repas. Malgré toutes ces difficultés il a une place d’honneur dans les anniversaires ou « Ndjoka » (fête) de la place et aussi dans les chambres comme repas du soir ou de la journée.
5 – Okok
Plat originaire du centre Cameroun, nous aimons bien l’appeler le « jeune frère du Eru » au regard de ses ingrédients qui sont pratiquement les mêmes à la seule différence qu’à la place du sel mis dans le Eru ici c’est le sucre qui fait office d’assaisonnement (vas savoir pourquoi) C’est un autre met très apprécié par les camerounais, surtout ceux ayant vécu dans le centre du Cameroun. Selon les dires l’Okok ferait revenir des souvenirs d’enfance, de collège et bien d’autres à ceux qui le consomment. C’est donc un césar pour le retour aux sources régal pour les papilles.
Alors vous avez là quelques mets typiques du Cameroun que vous pourriez retrouver chez tous les étudiants camerounais en occident, bien évidemment chez ceux qui n’ont pas peur de la cuisine, parce que oui il y en a qui sont toujours retissant à cette aventure. Bref, tout ceci nous prouve juste qu’on peut quitter son pays pour aller ailleurs et conserver sa culture. Autrement dit, on peut toujours ramener « un peu de soi chez autrui « .